Carnet de route

SEJOUR EN ARAGON, SOUS LES COULEURS DE L'AUTOMNE

Le 24/10/2021 par Martin Aline

Le 2e jour se lève avec au programme LA randonnée tant attendue, le Castillo de Archer (ou Codero de Archer). Pour rejoindre le point de départ en voiture, nous nous enfonçons dans le canyon mal nommé de Boca de Infierno, un paradis pour les yeux grâce aux couleurs chatoyantes des arbres et des douces lumières automnales.  

Par une froide matinée, nous entamons l’ascension, plutôt raide, dans la Selva de Oza, mais bientôt le soleil vient nous lécher le dos dans les alpages et le dénivelé est tel, et continu, que nous avons déjà bien chaud. C’est le premier endroit d’où nous pouvons admirer de près ce colosse qui ressemble en effet à une forteresse naturelle. Nous nous demandons bien par où nous y rentrerons, tant elle semble imprenable. Nous arrivons ensuite sous les hautes murailles et commençons la dernière montée, encore plus raide, qui nous guide vers une faiblesse de ses défenses. En haut, la vue est impressionnante : d’un côté le vide, les falaises et la forêt en contre-bas, de l’autre, une prairie suspendue cassée en deux en son milieu, surmontée de créneaux ondulés.  

Le plus haut d’entre eux est notre ultime destination. Nous arrivons rapidement à gravir ces derniers 150m de dénivelé et nous voici dans le donjon. La vue à 360° est splendide –et quasiment imprenable ! On distingue aisément le Pic du Midi d’Ossau, la Table des Trois Rois, le Pic d’Anie, le Lurien, le Palace, Ansabère, et d’autres encore. Le casse-croûte juste sous le sommet est bien mérité. La sieste le serait aussi, mais un petit vent frisquet nous en empêche, et puis la randonnée n’est pas terminée, loin s’en faut.  

Nous redescendons les nombreuses marches de notre château et nous séparons à la Collada de lo Barcal. Marie-Noëlle et Manue redescendent à la voiture, tandis que les autres continuent jusqu’au Puerto de Archer. D’ici, la vue sur le Castillo de Archer est absolument magnifique, car les terres rouges ici sont légion et mettent en valeur cet édifice naturel. Nous poursuivons vers le bas en traversant la Loma de Aguas Tuertas, un vallon sauvage très peu emprunté, en atteste le manque de cairns pour nous guider. Cela dit, le sentier n’est pas compliqué à tracer, il suffit de descendre en longeant le torrent. Notre azimut est le Naval d’Aguas Tuertas, que l’on distingue aisément : les méandres du ruisseau sont bien visibles depuis ces hauteurs. Par contre, une fois sur la plaine, rien ne ressemble plus à un méandre qu’un autre méandre, et les dolmens que l’on croit voir au loin sont de simples amas de blocs, ou même des squelettes d’animaux desséchés ! Nous traversons la vaste plaine en zigzagant sans jamais trouver les mégalithes... Ce n’est qu’arrivé aux voitures, amenées par Manue et Marie-Noëlle de l’autre côté, que l’on découvre un panneau indiquant les endroits où nous aurions pu les admirer. Dommage ! Mais rien de peut gâcher notre longue et belle journée à travers une incroyable diversité des paysages. 

Randonnée : D+ 1450m – 19 km 

Hébergement : refuge de Gabardito (https://refugiodegabardito.com/fr/home/) 

Départ : refuge Selva de Oza (42.831936 , -0.711878) 

Arrivée: parking le long du Rio de Aguas Tuertas : 42.841293 , -0.655779