Carnet de route

Nous n'aurons pas atteint le Valier mais quel magnifique week end
Sortie : Mont Valier en boucle, nuit à Estagnous du 15/01/2022
Le 16/01/2022 par Bertrand Marrou
Départ à 7 à 8h30 de la maison du Valier apres que Cécile et Guillaume ont déposé une voiture navette au lac de Bethmale.
Dès la cascade de Nerech, l'ascension devient technique, et cette fois les crampons ne resteront pas dans le sac. Après le second ressaut, la montée au refuge devient plus tranquille, la neige est, selon les endroits, restée froide ou croutée ou laisse apparaître la couche qui a pris la pluie en glace quasi vive. Je garde cependant très bon espoir pour la descente du col de Pecouch le lendemain.
Arrivée au refuge vers 13h30. Repas bien méritée et sieste au soleil.
Nous repartons à 4 vers le Valier à 15h30, trop tard mais la sieste était indispensable, nous cramponons vers 2500 m, la sous couche est extêmement dure et les crampons alu peinent à bien mordre. Il est trop tard pour espérer atteindre le sommet et décidons de faire demi tour. Le petit bout de descente jusqu'au refuge se révèle excellent et prometteur pour le lendemain.
La lumière est magnifique, la face nord du petit Valier bien plâtrée sous le soleil couchant lui donne un caractère de (très) haute montagne.
Le lever de lune au nord du Valier vaut aussi le détour.
Soirée agréable au refuge avec deux personnes qui font leur première hivernale.
On décolle le lendemain à 8h30, belles lumières du lever de soleil. Passage un peu technique à l'abord du col de Pécouch et, conformément aux prévisions, la descente vers l'étang de Migoula est fantastique, pente régulière dans une neige immaculée, tout le monde se régale, grande émotion.
Nous remontons au soleil vers la cabane de l'Espugue et avant le col de la Crouzette bifurquons vers un point de passage de l'arête nord ouest du Tuc de la Messe. Ascension du Tuc de la Messe sur une alternance de bonne neige restée froide et de glace vive. Excellente descente encore vers la cabane d'Eychelle où nous nous posons un peu.
La suite relève comme je m'y attendais du ski combat, nous arrivons à faire la traversée sous le tuc de la Seube en ski rhodo et sans avoir à remettre les peaux mais juste avant de gagner la col d'Auédole nous butons sur une corniche en neige très dure que nous ne pouvons franchir qu'en piolet crampons. Descente ensuite en forêt le long de la crête du Mont noir. Nous rechaussons nos skis sur un ultime pente après avoir rejoint la route forestière.
Un week end exigeant, technique mais les deux descentes principales en font déjà, pour certains, la "meilleure de la saison" et tout cela dans une très bonne ambiance.