Carnet de route

WE brame du cerf

Le 14/10/2023 par Nadine Claverie

Carnet de bord – sortie «brame du cerf et nuit en cabane»

 Les 14 et 15 octobre 2023, sortie «brame du cerf et nuit en cabane» dans le Luchonnais, deux journées intensives et magiques, hors du temps, loin d'une actualité particulièrement mortifère.

1- Artigue et son belvédère.
Point de départ de notre randonnée, notre périple commence par un pique-nique au petit village d'Artigue (Haute Garonne) perché à 1230 mètres.
Depuis son belvédère, où nous laissons nos véhicules, une vue sur la vallée de Luchon et les sommets pyrénéens s'offre à nous ; c'est là que nous prenons un repas frugal mais néanmoins suffisant, avant de partir pour l'aventure, notre objectif étant la cabane de Salode où nous passerons la soirée et la nuit.
Le long du GR10, après avoir traversé Artigue, la rencontre d'un photographe animalier, amoureux des isards, nous rassure car il nous certifie que la météo est propice à l'observation des cerfs. Et de fait,  lors de la traversée de la forêt domaniale de la Cigalère nous apercevons nos premiers cervidés.
Après 3h30 de marche et quelques arrêts pour se ressourcer, nous voilà arrivés à destination.

2- Une nuit en cabane.
Nous prenons  possession des lieux et chacun s'affaire à une activité en vue de rendre notre court séjour des plus agréables : ramasser du bois pour le feu de cheminée, aller chercher de l'eau à la  rivière puis allumer le feu et préparer le repas pour lequel notre guide nous réserve des surprises... 
Nous terminons la soirée par un jeu de société, non des plus calmes il faut le dire, et où certains ont un peu de mal à réagir :))
Avant le repas nous avons tout le loisir d'observer aux jumelles et à la longue vue des biches et leurs petits, de majestueux cerfs et question brame, nous sommes servis ; un véritable concert s'offre à nous et pendant la nuit même, les ronflements de certains se mêlent aux cris d'amour des grands cervidés. 
Au réveil, surprise et  bonheur d'ouvrir les yeux sur un feu de cheminée allumé par notre guide !
Après un consistant petit-déjeuner, nous reprenons la route vers des contrées à plus hautes altitudes.

3- Rencontres aux sommets
Au cours d'une halte, Stéphanie tente de nous initier à l'orientation à l'aide d'une boussole... il faut avouer que certains ont du mal à suivre mais notre guide ne désespère pas et réitère l'expérience dès que l'un de nous s'aventure à poser une question !
Après cet arrêt des plus pédagogiques, l'ascension vers les sommets se poursuit et de superbes panoramas s'offrent à nous le long de la crête franco-espagnole avec vue, par moments, sur le Maladeta et l'Aneto, ces deux géants espagnols.
Et là, il n'est plus question de «brame du cerf» qui nous a empli les oreilles de jour comme de nuit. Nous entrons dans le domaine des isards, espèce farouche et craintive qui fuit au moindre bruit ou mouvement et vit exclusivement dans le massif pyrénéen le long de la frontière franco-espagnole. Nous  en apercevons plusieurs hardes que nous prenons le temps d'observer. 
La cueillette de quelques myrtilles agrémente notre ascension et pour le plaisir des yeux, des rhododendrons en fleurs embellissent notre chemin.
La montée au pic de Bacanère (2193 m) s'avère la phase la plus ardue de notre itinéraire et nous sommes bien contents et fiers, pour certains d'entre nous, d'en voir la fin.
Par contre, nous accédons assez facilement au vaste sommet du Plan de Montmajou (2081 m) où il est temps pour nous de prendre un repas bien mérité.

4- Le retour
Reposés et repus,  nous devons rejoindre notre point de départ.  
Heureux de notre escapade, ce pas de côté nous a fait oublier l'espace d'un week-end une réalité bien macabre. Riches d'une nouvelle expérience partagée, nous en avons pris plein les mirettes (et les oreilles) et n'avons qu'une envie, y retourner