Carnet de route

Pic de Cumiadères en boucle
Le 29/07/2024 par Aline Martin
La journée s'annonce chaude, même à Luz (33°), aussi, nous nous retrouvons tôt pour démarrer la rando vers le pic de Cumiadères, à trois. Malheureusment, la piste qui mène au départ est longue, très longue, et cabossée, ce qui nous retarde. Nous laissons la voiture dans un écrin magnifique, le Budéraous, parsemé de granges au milieu d'estives fleuries, au son des cloches de troupeaux de vaches qui nous entendrons résonner tout au long de la journée.
Dominique nous guide en laissant la piste au départ pour longer le torrent, c'est beaucoup plus bucolique. Nous arrivons sans encombres aux cabanes de Peyrahitte puis au lac de Maucapéra. Et c'est là que la rando devient sérieuse. L'ascension au col (Hourquette de Bachebirou) exige d'avoir le pied montagnard. Ca vaut le coup, la vue est spectaculaire! D'un côté, à pic, la vue sur le lac qu'on vient de quitter, de l'autre côté, à pic aussi, la Montagne de Bachebirou, et au loin, une vue à 360° avec quelques sommets emblématiques, comme le pic du Midi ou le Vignamale. De cette crête gazeuse, nous décidons d'aller tenter le sommet du pic de Cumiadères, mais arrivés au 2e gendarme, vaille que vaille, entre la roche délitée et les cailloux glissants aux pieds, sans sentier à vue, nous décidons d'en rester là. Heureusement que nous ne sommes que trois, emmener un groupe ici aurait été périlleux, le rocher se détache facilement et c'est très engagé.
Nous pique niquons en contrebas sur une vire, à l'ombre. Et puis vient la descente, pas facile, à vue à travers la roche, les zones herbeuses, nous frayant un passage le moins compliqué possible vers un troupeau de moutons qui, à notre approche, s'enfuit en laissant de gros nuage de poussière. Il fait chaud et soif! La suite est plus aisée. Nous suivons un sentier le long de la courbe de niveau qui nous amène au Portillon, une crête magnifique, avec un petit sommet bien tentant qui nous permet de voir, cette fois, tous les sommets du cirque de Gavarnie au loin, y compris la Brèche: magique! La légère brise qui aide à supporter la chaleur s'arrête d'un coup une fois passés de l'autre côté, dans la Montagne de Létious. Là, encore moins de passage évident, nous faisons les sangliers dans les rodo et les myrtilles, qui sont d'ailleurs délicieuses! Les pieds glissent et se coincent parfois, la navigation est sineuse et longue, la chaleur de plus en plus écrasante à mesure que l'on descend, mais le moral est bon: quantités de fleurs parfument la montagne et les cloches des vaches résonnent dans cette belle estive. Enfin la voiture! Et surtout le torrent, qui nous permet de nous raffraichir avant de reprendre la route, avec une halte bienvenue à Luz pour le pot de fin de rando.
Merci Domnique pour la conduite éprouvante sur la piste et surtout pour la magnifique rando sportive et sauvage de cette boucle montagnarde. D+1240 - 12km